L’augmentation des frais d’inscription dans les universités et grandes écoles françaises

L’augmentation des frais d’inscription dans les universités et grandes écoles françaises

L’année universitaire 2019-2020 débute bientôt en France. Les pré-inscriptions sont presque partout terminées. En attendant les statistiques fines permettant de savoir l’impact réel de l’augmentation des frais d’inscription dans les universités et grandes écoles françaises pour les étudiants issus de pays hors de ceux de l'Union Européenne, on peut avancer que cet impact est limité sur le nombre d’inscrits pour cette année universitaire 2019-2020.

Et pour cause: face au mécontentement soulevé par la hausse des droits d’inscription, de nombreuses universités, parmi les 75 que compte la France, ainsi que bon nombre d’institutions d’enseignement supérieur se sont joints au mouvement de refus d’augmenter leurs frais d’inscription envers ces étudiants dits "extra-communautaires" en optant pour des exonérations.
Ainsi, les conseils d’administration de nombreux établissements supérieurs français ont fait bénéficier aux étudiants une exonération partielle qui leur permet d’acquitter un montant de droits égal à celui acquitté par les étudiants européens, et ce, dans la limite de 10% des nouveaux étudiants inscrits. Un décret de 2013 offre cette possibilité aux universités. 

Ainsi, ces établissements ont trouvé la parade pour contourner cette hausse des frais d’inscription, ce qui rend, de fait, la mesure peu contraignante pour les étudiants non issus des pays de l'Union Européenne.

Et au final, ce sont au total 74 établissements -universités, grandes écoles et instituts supérieurs- qui ont appliqué ces exonérations au bénéfice des étudiants dits "extra-communautaires" dont 62 universités sur les 75 que compte la France, sachant que les universités accueillent plus de 75% des étudiants étrangers.

Le 19 novembre 2018, le Premier ministre français Edouard Philippe avait unilatéralement pris cette décision d'augmenter les frais d'inscription pour les étudiants issus de pays hors UE, sans s'être au préalable concerté avec les universités françaises.

Cette décision consistait à augmenter fortement les droits d’inscriptions pour les étudiants "extra-communautaires" qui s'inscriraient pour la première fois en France dans un cycle de formation universitaire, d’ingénierie ou au sein d’instituts d'enseignement supérieur relevant du ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (MESRI).

Ainsi, et d’un coup, les droits d’inscriptions sont passés de 170 à 2.770 euros pour les étudiants inscrits en licence, de 243 à 3.770 euros pour ceux inscrits en mastère et de 380 à 3.770 euros pour ceux qui voudraient s’inscrire pour soutenir une thèse de doctorat.

Cette décision, prise à Matignon, avait suscité les craintes de voir les étudiants issus de pays d'Afrique aller s'inscrire dans d’autres pays.

Et si les demandes d’inscription ont certes baissé dans certaines universités, grâce à ces exonérations, beaucoup d’étudiants issus de pays d'Afrique ont pu s’inscrire sans avoir à débourser de frais supplémentaires.

La nouvelle réglementation relative à la hausse des frais d’inscription n’a donc pas réellement eu un fort impact sur les inscriptions des étudiants dits "extra-communautaires" en France.

A travers cette mesure, bizarrement baptisée "Bienvenue en France", le gouvernement français entendait améliorer l’attractivité des étudiants internationaux. L’objectif en était initialement "d’accueillir plus et d’accueillir mieux", selon le site Campus France.

En augmentant les frais d’inscription, le gouvernement français entendait doter les universités de plus de ressources en leur versant des frais d’inscription supplémentaires, afin qu’elles améliorent les prestations de leur campus respectif ainsi que la qualité de vie des étudiants dans leur ensemble.

L'objectif principal, in fine, était d’améliorer le classement des université françaises au niveau mondial.

En 2018, les pays africains qui ont été les plus importants pourvoyeurs d’étudiants en France étaient le Maroc (avec 38.000 étudiants), l’Algérie (26.116 étudiants), la Tunisie (12.390 étudiants, le Sénégal (9.407 étudiants). 

La France accueille actuellement un peu plus de 343.000 étudiants étrangers, dont 46% sont originaires de pays d'Afrique. 

Source: le360.ma

Publié le : 29/08/2019

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