L’établissement a été restauré grâce à un financement de l’INDH
Formation en couture, télé-conseil, insertion professionnelle… au menu
Modernisation de l’offre de produits conçus par les pensionnaires
Quelque 64 personnes malvoyantes retrouvent le sourire à Fès. En effet, un centre de formation aux métiers de l'artisanat dédié aux non-voyants et malvoyants a rouvert ses portes, jeudi dernier. Sis au quartier Ziyate en médina, l’établissement a été inauguré par Saïd Zniber, wali de la région, en présence de plusieurs acteurs associatifs et entrepreneurs.
Restauré grâce aux fonds de l’Initiative nationale pour le développement humain (INDH), l’établissement est «une école de la 2e chance», gérée par la section de Fès de l'Organisation alaouite pour la promotion des aveugles au Maroc (OAPAM). «La restauration de ce centre a nécessité 5 mois de travaux intenses. L’établissement comprend désormais des ateliers de formation dédiés à la couture, au tissage et à la cuisine», précise Leila Bennis, présidente de l’OAPAM.
Opérationnel depuis 30 ans, l’établissement accueille des non-voyants et malvoyants, essentiellement âgés et indigents. Si ces derniers tissaient auparavant des tapis de bain -peu demandés aujourd’hui sur le marché-, ils se mettront désormais aux produits «design et mode».
En fait, grâce aux partenariats signés à l’occasion de sa réouverture, le centre offrira à ses pensionnaires des formations en haute couture et décoration. «L’OAPAM-Fès a acté un partenariat avec l’Ecole de stylisme modélisme et de couture traditionnelle, ESCOM, et l’association Caravane Annour, afin de mettre à notre disposition des formateurs en couture», confie Bennis.
Le projet jouit de l’accompagnement de la célèbre designer Sonia Zemrani. Ainsi, le tissu produit au centre sera transformé en sacs, djellabas, coussins et autres objets de décor. «Bref, des produits d’artisanat vendables visant à contribuer à l'intégration socioéconomique des personnes aux besoins spécifiques», estime la présidente de l’OAPAM section-Fès.
L’ONG s’est, en outre, associée à un centre d’appel afin de former des conseillers de clientèle, ou téléconseillers, arabophones. Cette formation vise à ouvrir de nouvelles perspectives d’emploi pour les handicapés visuels. Avec ses partenaires, l’ONG offrira à ses pensionnaires le matériel informatique nécessaire à l’apprentissage des métiers de standardiste et téléconseiller. «Les premiers bénéficiaires de cette formation seront insérés dans des administrations marocaines», conclut Bennis.
Source : leconomiste.com/