L’université de Fès vise l’excellence nationale et continentale

L’université de Fès vise l’excellence nationale et continentale

Redouane Mrabet a du pain sur la planche. Le nouveau président de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA) de Fès a établi une feuille de route afin d’atteindre «l’excellence nationale et continentale». Fraîchement nommé à la tête de l’une des plus grandes universités marocaines (98.000 étudiants), Mrabet aspire à classer son entité parmi les trois premières universités multidisciplinaires au Maroc, et les vingt plus grandes en Afrique. Pour y arriver, un plan d’action est mis en œuvre pour les cinq prochaines années. Celui-ci concerne la bonne gouvernance, l’offre de formation et l’innovation pédagogique, l’insertion des lauréats, l’ouverture, la mobilité internationale, les publications indexées, ainsi que le programme «science et société».

■ Bâtir une nouvelle image de marque
«En matière de gouvernance, nous avons opté pour une série d’actions, financières, humaines, de patrimoine et d’utilisation des technologies», indique le président de l’USMBA. Et de poursuivre: «Le deuxième axe de notre stratégie concerne la formation sous toutes ses aspect: initiale, continue, à distance et tout au long de la vie, au service de la société». En termes d’image, l’université souhaite que la population des villes où elle est implantée (Fès, Taza et prochainement Taounate) la perçoive de «manière positive». «Tous nos étudiants sont également appelés à préserver cette image et à promouvoir leur université», souligne le président. Mrabet ne nie pas que le scandale des masters à 40.000 DH rend «cette communication difficile, mais pas impossible». «Il faut doubler d’efforts et montrer aussi les choses qui marchent», insiste le nouveau président. Dotée d’un budget de 100 millions de DH au titre de cette année, son université initiera plusieurs projets. A commencer par l’élimination des classes préfabriquées de la faculté de «Charia», l’extension de l’ENCG, et le lancement d’autres chantiers.

■ La recherche scientifique rafle 28% du budget
Axes prioritaires, la recherche scientifique et l’innovation recevront 28 millions de DH au titre de 2018-2019, soit 28% du budget de l’université. «Notre ambition est que l’USMBA devienne une université de recherche. Et elle a toutes les potentialités pour atteindre cet objectif», souligne son président. Son projet porte, en effet, sur la relance de la cité d’innovation de Fès. Le but étant de donner au Centre universitaire régional d’interface (CURI) plus d’importance, en encourageant des recherches dont les résultats auront un impact sur la société et sur le tissu socio-économique. «Cet outil d’innovation et de développement sera renforcé pour jouer pleinement son rôle dans la région, au profit de l’entreprise et des partenaires», explique Mrabet. Et d’ajouter: «L’université est appelée à participer au développement local et régional en travaillant avec les collectivités locales, provinciales et régionales, la CGEM et autres». La nouvelle vision mise, également, sur une coopération internationale interuniversitaire, le soutien de la mobilité d’enseignants-chercheurs ciblant la publication indexée, la double-diplomation, la formation à distance, ainsi qu’une présence de choix dans des organismes internationaux. Le but de cette ouverture est de favoriser les échanges d’expériences.

■ Déployer la numérisation de l’offre pédagogique
Depuis sa nomination, le nouveau président de l’USMBA ne cesse de défendre son projet d’université numérique. Pour lui, «les nouvelles technologies seront déployées partout, au service de la formation, et ce dès la première année». Conseils, orientations et amélioration de la vie estudiantine ne sont pas en reste. Le nouveau management entend alléger la pression sur les six établissements à accès ouvert, qui reçoivent de plus en plus d’étudiants. C’est le cas, par exemple, de la filière «droit en langue arabe», qui accueille cette année plus de 5.500 étudiants. Pour éviter l’encombrement, l’université étudie, avec la tutelle, des solutions visant à diversifier l’offre de formation. L’autre proposition est basée sur «des mariages de disciplines». Ainsi, l’on pourrait voir de nouvelles filières, avec de nouveaux métiers, et de nouvelles compétences.

■ Répondre aux besoins du marché de l’emploi
Avec plus de 217 filières (niveaux licence et master), dont 50% des filières professionnalisantes, l’USMBA entend répondre aux besoins du marché du travail avec une offre de formation assez complète. Toutefois, son président prévoit de lancer un chantier essentiel au niveau des filières fondamentales, qui sont au nombre de 120, dont 40 licences fondamentales.
Le but principal de ce travail est «l’adéquation entre formation et marché de l’emploi, en vue d’affronter les défis de la compétitivité, productivité et qualité dans les différents secteurs d’activité». Parmi les nouveautés pédagogiques de cette année, l’accréditation de deux nouvelles filières de licence de l’éducation pour l’enseignement primaire. D’autres filières innovantes ont été aussi accréditées dans différents domaines, comme la «physique des nouveaux matériaux et énergie renouvelable», les «big data analystics and smart systems», «smart industry», «sociologie des espaces ruraux et développement», ou encore «comptabilité, contrôle et audit». Ces filières ont séduit bon nombre d’étudiants. Notons, enfin, que la rentrée universitaire 2018-2019 a été marquée par l’inscription de quelque 22.406 nouveaux étudiants.

Source: leconomiste.com

Publié le : 10/10/2018

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