Lancé depuis quatre ans, le baccalauréat marocain section internationale, option anglais, ne fait pas que des heureux. Les parents d'élèves dénoncent des "notes discriminatoires". Les détails.
Les parents des bacheliers option anglais à Rabat sont mécontents. Ils contestent les résultats qu’ont obtenus leurs enfants durant l’examen du baccalauréat 2017. «Les notes sont discriminatoires. Ma fille a eu 14 au baccalauréat physique chimie option anglais. Avec ce score, elle ne pourra jamais intégrer aucune grande école», confie Wadid Miloudi, membre de l’association des parents d’élèves orientés anglais.
Les notes obtenues par ces élèves qui étudient les maths et la physique sont largement inférieures à ceux du bac normal. «Plusieurs parents d’élèves ont dès la première année du lycée, retiré leurs enfants et les ont réorientés vers le circuit du bac classique», indique le trésorier de l’association à le360. Ceux qui ont choisi de tenir le coup jusqu’au bout à savoir jusqu'au bac le regrettent. «J’ai proposé à ma fille qu’elle repasse son baccalauréat option normale», déclare Wadid Miloudi.
Ils sont une trentaine d’étudiants à avoir décroché leur sésame bac international option anglais. «Au début, on nous avait vendu cette option comme étant un véritable avantage. Des responsables au ministère de l’Education nationale nous ont expliqué qu’apprendre les matières scientifiques en anglais allait leur permettre d’accéder à de meilleures études et leur ouvrir d’autres portes», déclare Ali Bouhia, le président de l’association.
Contacté par le360, Mohammed Aderdour, le directeur de l’Académie de Rabat-Salé-Kenitra, déclare quant à lui que l’information des notes discriminatoires est dénuée de tout fondement. «La moyenne la plus élevée est de 17,91%, donc je ne vois pas où est le problème du moment que le pourcentage le plus élevé de réussite est enregistré chez les bacheliers section internationale».
Le directeur de l’académie précise également que «les élèves qui contestent leurs notes et considèrent qu’ils méritent plus peuvent venir nous faire part de leurs réclamations». «Les copies sont alors soumises à nouveau aux inspecteurs qui se chargent de revoir les notations», souligne Mohamed Aderdour.
Ali Bouhia répond au sujet de la moyenne de 17,91 en précisant que là n’est pas le problème. «Si la note de physique est de 4 ou de 10, le fait d’avoir 17 de moyenne ne change rien à la donne puisque la sélection dans plusieurs écoles se base sur les notes et non pas sur la moyenne générale». Le président de l’association explique que plusieurs dysfonctionnements persistent dans cette option anglais. «Le professeur de physique n’était pas assez compétent, les étudiants n’ont rien appris».
Mis à part les notes, il y a selon Ali Bouhia d’autres dysfonctionnements qui menacent l’avenir de cette section internationale du bac marocain. L'académie pour l'instant préfère se concentrer sur le sujet central du baccalauréat, les notes et les sessions de rattrapage.
Source : le360.ma
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