Ecoles privées : Les constats chocs du ministère

Ecoles privées : Les constats chocs du ministère

Une école fermée et plus de la moitié des établissements inspectés entre mars et avril connaissent des dysfonctionnements administratifs et pédagogiques

Sur les 459 écoles contrôlées, 76% connaissent des dysfonctionnements sur le plan administratif.

 

Visiblement, la situation dans les écoles privées ne soit pas plus reluisante que celle dans l’enseignement public. Le ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique vient de dresser un constat alarmant au sujet des écoles privées. Le ministère a mené durant la période allant du 9 mars au 21 avril derniers une série d’inspections dans différents établissements privés couvrant pratiquement 12% des écoles à travers les régions du Royaume. Et le constat fut sans appel. Sur les 459 écoles contrôlées, 76% connaissent des dysfonctionnements sur le plan administratif.

Ce n’est pas tout. Les résultats des inspections du département de Mohamed Hassad révèlent que 28% de ces écoles connaissent de graves dysfonctionnements, ce qui impose aux différentes académies régionales de l’éducation et de la formation à travers le pays d’intervenir d’urgence afin de pousser les structures concernées à remédier aux dysfonctionnements dans les pus brefs délais. Sur un plan purement pédagogique, les inspecteurs ont découvert que 26% des écoles visitées ont des difficultés au niveau de la gestion nécessitant un accompagnement de la part des académies régionales. Selon la même source, 11% des écoles inspectées enfreignent les dispositions législatives et règlementaires. Ces établissements devront signer des engagements devant les académies de pallier les insuffisances détectées et se mettre en conformité.

Nouvelle vague d’inspections

Par ailleurs, le ministère annonce qu’un établissement a été déjà fermé pour non-conformité avec les règles pédagogiques et administratifs en vigueur. Les responsables ne comptent pas s’arrêter à ce niveau. Dans ce sens, une nouvelle vague d’inspections est annoncée par le ministère. A l’instar de la première série d’inspections, la deuxième vague sera pilotée encore par l’inspection générale du ministère de l’éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. «Il faut signaler que cette opération vient en harmonie avec les objectifs de la vision stratégique de la réforme basée sur l’enracinement de la culture d’évaluation massive et continue du système éducatif», expliquent les responsables. «L’opération vise aussi à permettre de connaître la réalité de fonctionnement des écoles privées et le niveau de respect des dispositions législatives et réglementaires ainsi que les orientations pédagogiques», poursuit la même source. A noter que les procédures de contrôle et d’évaluation ont porté notamment sur la gestion pédagogique des écoles et le respect des orientations et choix éducatifs ainsi que les partenariats. Sur le plan administratif, les contrôles ont concerné les infrastructures et équipements en plus des ressources humaines et la gestion administrative. «Le but de cette opération est de présenter des recommandations pour le renforcement de l’efficacité et l’efficience de ces écoles», conclut le ministère.

L’enseignement privé et le recours à la grève

Les enseignants des établissements privés avaient menacé de recourir à une grève nationale le 14 mars dernier. Cette démarche présentée comme une première au Maroc avait été décidée par le groupement de l’enseignement privé. Ce dernier voulait ainsi protester contre l’enseignement par contrat adopté par le ministère de l’éducation nationale ainsi que la pression fiscale sur le secteur.

Concernant le recrutement par contrat décidé par le gouvernement pour pallier l’insuffisance des ressources humaines dans les écoles publiques, les représentants des écoles privées craignent que cette nouvelle orientation ne finisse par pousser les enseignants à déserter le secteur privé pour l’école publique. D’ailleurs, le groupement des écoles publiques affirmait que de nombreux cas de départ d’enseignants sans préavis avaient été signalés.

S’agissant de la pression fiscale, les professionnels affirment que le total des impôts payés par le secteur s’élevait à plus d’un milliard et demi de dirhams. Il faut préciser cependant que le groupement des écoles privées était revenu sur sa décision de recourir à une grève.

Source;aujourdhui.ma

Publié le : 12/06/2017

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