Les portes du Groupe ISCAE sont rouvertes aux bacheliers

Les portes du Groupe ISCAE sont rouvertes aux bacheliers  

A travers une licence ultra sélective, baptisée «BBA with honors»

Une nouvelle marque: «ISCAE-Corporate» pour la formation continue

Elle est rude la bataille autour des talents, de moins en moins nombreux. L’ISCAE souhaite en capter un maximum. La prestigieuse business-school publique s’apprête ainsi à rouvrir ses portes aux bacheliers, et non plus seulement aux lauréats des classes prépas. Internationalisation, recherche, formation tout au long de la vie, accréditations, entrepreneuriat,… L’ISCAE se lance de nombreux défis. Sa directrice générale, Nada Biaz, nous livre, en avant-première, ses projets.

- L’Economiste: Plus concurrentiel et plus globalisé, le paysage de l’enseignement supérieur a changé. Comment l’ISCAE s’y positionne?
- Nada Biaz:
Effectivement, les business-schools doivent faire face à de nouveaux défis, qui sont en fait des impératifs de survie. Soit vous les relevez pour réussir un développement durable, soit vous mourrez. L’ouverture à l’international, la mobilité, l’approche collaborative de co-création de la connaissance, l’adaptation des approches pédagogiques au numérique... Les missions sont, également, élargies, pour englober  la recherche, la formation continue et le consulting.
L’ISCAE souhaite construire son futur en étant fidèle à son positionnement de leader, et en restant un lieu de mixité sociale, où le seul critère est le mérite.

- Comment vous préparez-vous à tout cela?
- Nous mettons en avant l’excellence, à travers l’ultra sélectivité (ndlr: le taux d’acception de l’école est de 9%). Nous misons aussi sur l’attractivité de notre campus comme destination privilégiée pour les étudiants internationaux. A titre d’exemple, nous avons dédié toute une structure à l’accompagnement des étudiants internationaux.
Je pense que l’ISCAE a un rôle à jouer, aux côtés des autres établissements de l’enseignement supérieur, pour améliorer l’attractivité du Maroc en tant que destination estudiantine privilégiée. En 12 ans, le nombre de chercheurs et d’étudiants en mobilité internationale a doublé pour atteindre 4,3 millions. Si le Maroc veut prendre part à cet essor de l’industrie de la connaissance, il faudra qu’il s’y prépare.

- Concrètement, quels sont les projets que vous avez menés?
- Sur le plan pédagogique, nous avons revu l’ingénierie de toutes les filières de la Grande Ecole, à la lumière des benchmarks internationaux et des besoins des employeurs. Nous avons, par ailleurs, intégré l’usage des plateformes pédagogiques numériques, et dupliqué plusieurs matières en anglais dans le cadre d’un projet que nous avons appelé «English Path». Les projets d’immersion professionnelle, stages et projets de fin d’études ont également été révisés. Toutes ces mesures ont été réalisées de manière inclusive, en impliquant les enseignants de tous les départements.
Autre projet phare, celui de la licence nationale en gestion du Groupe ISCAE, qui a été déposé au ministère de l’Enseignement supérieur. Avec cette licence, le Groupe recommencera à sélectionner des candidats à partir du baccalauréat, et non plus seulement au niveau des classes prépas.

- Pour quelle date le démarrage est-il prévu?
- Au plus tard à la rentrée 2018-2019. Il s’agit d’un programme hyper sélectif, qui permettra de drainer les étudiants les plus brillants du Maroc et de l’étranger. Nous l’avons baptisé «BBA with honors, with selective access». Dans le cadre de la convention que nous avons signée, les étudiants les plus méritants de cette licence seront proposés à l’ESCP Europe, afin de rentrer en 2e année Grande Ecole de l’établissement français. Ils pourront, aussi, passer le concours pour rentrer par voie de passerelle en 2e année de la Grande Ecole de l’ISCAE. A travers cette licence, l’ISCAE cherche à recruter les meilleurs talents à tout moment du cursus: Post-bac, post-prépas, post-licence et post-master (pour accéder au doctorat ou au cycle d’expertise comptable).

- Pensez-vous que le Maroc soit prêt à devenir un hub de l’enseignement dans la région?
- Il faut admettre qu’il est difficile d’attirer des étudiants étrangers si nous n’arrivons pas à retenir nos propres étudiants. En 2015, par exemple, plus de 10% des étudiants étrangers en France étaient des Marocains, soit 33.000. Il n’est possible d’éviter cette fuite de bacheliers et d’étudiants, souvent très brillants, qu’à travers la multiplication de cursus d’excellence à l’ISCAE ou ailleurs. A côté de cela, il faudrait améliorer la qualité d’accueil de nos campus, l’accompagnement offert, la réglementation, les espaces dédiés à la jeunesse…
La politique d’internationalisation de l’ISCAE a été amorcée il y a plusieurs années. Nous comptons une cinquantaine de partenariats actifs avec des écoles et universités à l’international. En 2015-2016, près de 170 étudiants ont bénéficié d’une opportunité d’échange et de double diplôme. En 2016-17, durant le semestre automne, le campus ISCAE Casablanca a accueilli 80 étudiants internationaux.
 
- Qu’en est-il de la formation continue?
- C’est également un volet fondamental pour nous. Actuellement, nous préparons le lancement d’une nouvelle marque, «ISCAE-Corporate». Elle sera fondée sur l’histoire et la notoriété de notre établissement, avec une dimension premium, dans un centre dédié aux professionnels. Nous espérons inaugurer ce centre à la rentrée 2017-2018, avec le lancement de nouveaux programmes pointus. Nous y proposerons des certificats, des masters spécialisés et des Executive MBA. Avec ce projet, nous augmenterons notre capacité d’accueil en formation continue de 50%.

- Où en êtes-vous concernant vos accréditations internationales?
- Il s’agit de projets de longue haleine. Nous avons créé une cellule d’accréditations internationales. Ce mois-ci, nous avons programmé des séminaires de sensibilisation pour les professeurs et le personnel administratif. C’est un défi qui doit être appréhendé selon une approche inclusive. Le processus, très coûteux, dure cinq à sept ans, et nécessite une forte mobilisation de toutes les parties prenantes.

Un centre dédié à l’entrepreneuriat

Les détails du projet sont encore confidentiels, mais l’ISCAE prépare un centre d’entrepreneuriat pour les étudiants, avec «un gros partenaire institutionnel». «Il est de notre mission de développer cet esprit d’aventure, de prise de risque, d’initiative, d’innovation et d’autonomie des étudiants», insiste Nada Biaz.
Pour l’heure, les étudiants de l’ISCAE, dont les deux tiers sont des filles, ne sont pas très portés sur l’entrepreneuriat. 85% d’entre eux trouvent un emploi à 6 mois de leur diplomation, contre près de 10% toujours à la recherche d’opportunités et 5% qui poursuivent leurs études (doctorat ou cycle d’expertise comptable).

 Source : leconomiste

Publié le : 21/04/2017

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