La CGEM s’allie à l’Université Alakhawayn

Les entreprises veulent s’impliquer davantage dans la formation de leurs futurs cadres. C’est ce qui ressort en effet de l’accord de partenariat signé, samedi dernier, entre la CGEM et Al Akhawayn, à l’occasion de la cérémonie de la 16e promotion de l’université d’Ifrane qui comptabilise quelque 346 lauréats.

Avalisée par Miriem Bensalah Chaqroun, présidente de la CGEM, Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, en sa qualité de chancellier de l’université Al Akhawayn, et son président Driss Ouaouicha, la nouvelle convention prévoit 4 axes de développement. Le premier vise la formation et l’accompagnement des étudiants. Le deuxième cible la recherche appliquée. Le troisième, quant à lui, promeut l’animation d’ateliers et de conférences thématiques par des chefs d’entreprises. «Le dernier axe s’articule autour de l’organisation des stages mais aussi des visites d’entreprises et de sites industriels. L’objectif est de pouvoir sensibiliser les étudiants et les rapprocher davantage de l’entreprise», explique la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Pour sa part, Abdellatif Jouahri affirme qu’il s’agit aussi d’un rapprochement du marché de l’emploi. Pour lui, «cet objectif s’inscrit dans le cadre du plan stratégique de l’université qui s’étale sur 5 ans». Engagé depuis 3 ans déjà, ce plan vise à placer l’université d’Ifrane au top 10 des universités africaines. Ceci passera par la création d’un cluster national pour la recherche en partenariat avec le ministère de l’Enseignement supérieur. La coopération avec d’autres pays n’est pas en reste. En effet, l’université compte parmi ses partenaires 17 pays africains.

Par ailleurs, Al Akhawayn mise aussi sur la communication. «L’ouverture sur la presse accélérera le processus d’accréditation d’Al Akhawayn par le plus prestigieux des organismes d’enseignement américains», explique Jouahri. Selon lui, «la première étape de l’accréditation a été remportée avec brio par l’université. Les autres étapes sont en cours et devraient aboutir en 2016». D’ici là, Al Akhawayn formera, chaque année, quelque 2.000 étudiants. 85% de ses lauréats sont embauchés au bout de six mois, 11% poursuivent leurs études, et seuls 4% sont à la recherche d’emploi. Notons enfin que l’université d’Ifrane qui jouit du statut de l’utilité publique (exonérée d’impôts) a dévoilé, pour la première fois, son budget annuel qui est de l’ordre de 240 millions de DH. «Ses dépenses sont supportées, entre autres, par les produits de son patrimoine placé auprès de la Banque centrale», conclut Mohamed Benchaaboun, financier de l’université.

Source : L'economiste