Enseignement au Maroc : Tensions chez les étudiants non boursiers en Master

Les étudiants en master menacent d’entamer une grève générale. Il s’agit plus exactement de ceux qui ont été écartés par le département de Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur de la liste des boursiers.

Ces étudiants qui ont entamé des mouvements de protestation fustigent la circulaire numéro 1711 du ministère de l’Enseignement supérieur. Celle-ci explique que 50% des étudiants inscrits au master et qui avaient bénéficié d’une bourse durant les études de licence percevront cette aide financière. Elle souligne aussi que les 1.800 demandes déposées par de nouveaux étudiants en master, qui durant leur cursus universitaire n’ont jamais profité d’une aide financière de l’Etat, ne seront pas satisfaites. La cause n’est autre que «le manque de budget» qui reste limité. Et ce, même si un effort important a été consenti puisque ce département a pu augmenter le budget consacré aux bourses de 78% en 2013 comparativement à l’année précédente.

La position de la tutelle est rejetée par les étudiants concernés qui demandent la généralisation de la bourse et l’abandon du critère social pour son octroi. Les bourses sont accordées en fonction de trois principaux critères: les conditions sociales, le mérite et l’encouragement des spécialités prioritaires. En tout cas, dans son communiqué la Commission de coordination des étudiants en master des universités et facultés marocaines met en garde contre «la montée des tensions si l’Enseignement supérieur ne revoit pas sa décision». Le budget bourse alloué à ce département est passé de 718 millions de dirhams en 2012 à 1,25 milliard de dirhams cette année.

Un effort jugé important compte tenu de la conjoncture économique et de la situation du budget de l’Etat. Ainsi 80% des étudiants en licence ont eu droit à la bourse contre 50% pour les masters et 70% pour les doctorants.

Globalement le nombre de bourses d’études octroyées actuellement aux étudiants s’élève à 216.000 contre 185.000 auparavant. Mais depuis l’année dernière, les versements subissent des retards comme c’est le cas pour ce troisième trimestre. Une situation qui a nécessité l’intervention du ministre de l’Enseignement supérieur auprès des Finances pour débloquer les paiements.

Source : L'economiste

Publié le : 24/05/2013

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