Le turc est de plus en plus en vogue aujourd’hui. Influence des feuilletons télévisés ou mondialisation oblige, l’université Mundiapolis de Casablanca a décidé de prendre le train en marche. Elle vient de se doter d’un centre turc de langues, d’histoire et de recherche sur les civilisations. Une belle revanche pour cette langue qui a traversé une période de régression puis de stagnation et qui entame aujourd’hui une nouvelle phase de lancement.
«Nous sommes conscients des enjeux de développement et de coopération avec la Turquie et de la nécessité d’ouvrir les lieux du savoir sur les cultures du monde», indique Amine Bensaïd, président de l’université Mundiapolis. «La création de ce centre de langues permettra de préparer les étudiants à comprendre les grandes mutations de l’économie mondiale et à s’inspirer, notamment, du modèle anglo-saxon à travers une culture plus compatible avec celle du Maroc», ajoute-t-il.
Après une grave crise bancaire en 2001, la Turquie a entrepris d’ambitieuses réformes structurelles qui lui ont permis de résister à la crise financière mondiale. C’est aussi un marché économique en plein essor qui «en impose». D’où l’importance de la langue turque devenue ainsi un atout sur le marché de l’emploi. En effet, s’il faut faire des affaires avec la Turquie, il faut employer des personnes qui comprennent le turc, ou qui le parlent! Le nouveau centre de langues de Mundiapolis représente une opportunité culturelle et de coopération entre les deux pays englobant trois volets.
D’abord la promotion culturelle qui se fera à travers l’organisation de manifestations et la mise en place de cours de langue turque. L’autre volet est la promotion économique qui sera réalisée par un bureau de liaison pour les investisseurs qui souhaiteront établir des relations avec le pays de Ataturk. S’ajoute à cela la promotion de la recherche scientifique et des études.
Il s’agit de mettre en place des dispositifs qui faciliteront la coopération entre les universités marocaines et turques sur des sujets ou activités d’intérêt commun. Une convention de partenariat a été aussi signée entre les universités Bahçeşehir et Mundiapolis, présidées respectivement par Senay Yalçin et Amine Bensaid. Cet accord permettra d’ouvrir une école d’architecture et de design au sein de l’université casablancaise, d’organiser des échanges d’étudiants dans les programmes de langues et d’offrir des doubles diplomations combinées «licence/master».
Source : L'economiste
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