Le MBA, un ticket gagnant ?

POUR les cadres seniors, le MBA c’est la formule magique qui pourrait changer, du tout au tout, leur carrière. Le sésame à même de leur ouvrir les portes de la gloire. De plus en plus d’entre eux postulent pour cette formation destinée à «aiguiser» leur sens du leadership et à renforcer leurs compétences managériales. Chez les écoles et instituts supérieurs de formation, la tendance s’affirme avec force. «Ces trois dernières années le nombre de candidatures a été multiplié par 3», relève Mohamed El Moueffak, directeur de l’ISCAE. Chez l’ESCA, dont le MBA est classé 5e en Afrique par le classement international Eduniversal, les candidatures ont au moins doublé en 2012.

L’offre aussi se fait de plus en plus abondante. Toutefois, 3 MBA se classe parmi les plus réputés à l’échelle continentale, ceux de HEM (organisé conjointement avec MBA International Paris, délivré par les universités Paris Dauphine et Paris 1 Sorbonne), de l’ESCA et de l’ISCAE. Sans compter le MBA délocalisé de l’Ecole nationale des ponts et chaussées (ENPC) à l’Ecole Hassania des travaux publics (EHTP), et qui figure parmi les plus prestigieux au monde.

Les ingénieurs sont les plus demandeurs. Selon une étude réalisée par le cabinet Invest RH en 2010, ces derniers représentent 42,9% des lauréats de MBA au Maroc (avec une expérience de 10 à 15 ans).

La spécialité la plus prisée est le management (68%). Pour le MBA de l’EHTP, les ingénieurs représentent 50% du total. La majorité souhaitent voir évoluer leur carrière, soit au sein de leur entreprise, soit dans une nouvelle structure. Et il faut dire que ça marche! Beaucoup changent de poste rapidement après l’obtention de leur MBA. A l’EHTP, 79% des lauréats du MBA délocalisé de l’ENPC ont changé de poste. Par ailleurs, 38% ont pu augmenter leur salaire de 30% à 50%. A l’ESCA, 70% des lauréats ont également pu décrocher des fonctions plus importantes suite à leur formation. «La plupart de nos lauréats ont pu évoluer dans leur carrière et améliorer leur salaire de 25 à 30%», soutient quant à lui le directeur de l’ISCAE.

Néanmoins, pour s’inscrire dans un MBA il faut avoir un mental d’acier, et surtout, avoir les moyens. La formation, qui dure en moyenne 2 ans, à temps plein ou partiel, nécessite un engagement personnel fort. Le coût, pour sa part, peut aller jusqu’à 180.000 DH. Un tarif justifié par les rémunérations des intervenants étrangers animant les cours. A l’EHTP ces derniers assurent près de 90% de la formation (40% chez l’ESCA). «Les prix restent, malgré tout, accessibles au Maroc. En Europe et aux Etats-Unis, il peut varier du simple au quadruple, voire plus», précise Jacques Knafo, président de la Fédération de l’enseignement supérieur privé. Heureusement, les entreprises en général n’hésitent pas à financer, partiellement ou totalement, les MBA de leurs cadres seniors (50% de cas de prise en charge par l’employeur à l’ISCAE, et 75% à l’ESCA). Selon l’étude d’Invest RH, 36,5% des MBA sont financés intégralement ou partiellement par les entreprises. Actuellement, les masters et les MBA ont la cote auprès d’une nouvelle génération de cadres à la recherche de plus d’opportunités. Les grandes écoles et universités que le ministre de l’Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, compte faire implanter au Maroc ne risquent pas de chômer.

Source : L'economiste

Publié le : 10/04/2013

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Mastère : International management

Master - Casablanca,CAMPUS IGS CASABLANCA

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