L’université doit adapter son offre de formation au marché environnant

Le ministre de l’enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la recherche scientifique, Lahcen Daoudi, a souligné, mardi à Kénitra, que l’université doit adapter son offre de formation au marché environnant et contribuer à la compétitivité de l’entreprise, tout en invitant les étudiants à maitriser les langues pour avoir plus de perspectives d’emploi.

Intervenant à l’ouverture d’une rencontre sur le thème « université-entreprise : le pari gagnant », organisée à l’Ecole Nationale des Sciences Appliquées (ENSA) de Kénitra dans le cadre du projet européen « Tempus Evarech », M. Daoudi a indiqué que l’un des défis du Maroc est celui de la compétitivité de ses entreprises, ajoutant que l’université a pour missions de tirer la société vers le haut et de jouer la locomotive économique.

L’université doit connaitre le marché environnant qui détermine l’offre de formation, a-t-il ajouté, soulignant l’importance, dans ce sens, de la recherche appliquée. « La recherche scientifique est une variable fondamentale à tous les niveaux », a-t-il dit. « Tant qu’on ne trouve pas des produits de la recherche universitaire sur le marché, on ne peut être satisfait », a-t-il estimé, qualifiant d’inconcevable que le Maroc, qui veut aller vers l’autosuffisance en agriculture, importe presque toutes ses semences.

Il a, à ce sujet, annoncé le lancement de recherches dans le domaines de l’ensemble des semences. De son côté, le président de l’université Ibn Tofaïl, Abderrahman Tenkoul, a indiqué que le Maroc a choisi, depuis 2003, de basculer sur le système LMD (licence, master, doctorat), dont l’un des objectifs est d’orienter la formation universitaire vers la professionnalisation, la création de perspectives d’emploi et le soutien de la compétitivité de l’entreprise marocaine. Celle-ci, a-t-il-dit, ne peut relever le défi de la créativité sans l’université et la recherche scientifique qui lui donne une valeur ajoutée.