L'après bac au Maroc, un système vicieux

Le Bac n’est qu’un tremplin pour nos étudiants, le plus gros des efforts reste à fournir. De nos jours, un niveau Bac ne suffit plus pour pratiquer un métier intellectuel, c’est pour cela qu’il est impératif de poursuivre des études supérieures.

 

Mais voilà, nos jeunes bacheliers marocains ont énormément de difficultés à suivre le chemin qu’ils ont tant espéré. L’accès aux écoles supérieures est devenu injustement difficile et compliqué. Politique sélective stricte ou conséquences d’un système défaillant ?

Commençons par la première clef aux universités et écoles au Maroc : les résultats du Bac. En effet, selon cette note finale, l’élève a un nombre de possibilités plus ou moins important qui s’offre à lui. Le note finale du Bac est le résultat de 3 facteurs : 25 % de la note correspondent à l’examen régional en première année du Bac, 25 % à la moyenne du contrôle continu et 50 % à l’examen national final. Les résultats du national et du régional sont irréprochables étant donné que ce sont des examens officiels communs.

Pour 75 % de la note, les choses sont transparentes. Il reste alors 25 % de la note : le contrôle continu, et c’est là l’une des faille du système éducatif marocain. Cette note est attribuée par chaque école à ses élèves. Or, pour être plus rapide, certaines écoles augmentent injustement cette note afin que l’élève ait une meilleure moyenne au Bac ; ainsi, une notoriété et un prestige sont assurés à l’établissement. Ce procédé immoral est utilisé par les écoles privées qui ne sont en fait devenues que des entreprises à but lucratif.

Omar, bachelier d’une grande école privée de Casablanca nous déclare : « je ne méritais que 13 au contrôle continu et j’ai obtenu 17, alors que je n’ai rien demandé, certains ne méritent même pas la moyenne et se retrouvent avec des 18 ». Les écoles supérieuers constatent et prennent en compte ces fraudes. Elles augmentent alors leur moyenne d’admission minimale pour passer les concours.

De très bon éléments qui ont réussi à avoir plus de 15 au Bac se retrouvent alors à la FAC par défaut ou dans des écoles privées payantes (autre marché éducatif fleurissant) comme l’EFA. Les excès de zèle des uns aboutissent à un accès à l’éducation, encore une fois restreint dans le royaume, pour les autres.

Des réformes, des contrôles et plus de rigueur seraient de mise si le système éducatif veut évoluer, et ainsi ne plus se retrouver dans cette oligarchie éducative.

Publié le : 16/08/2012

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