Les préoccupations des étudiants marocains en Espagne semblent avoir trouvé écho auprès de nos autorités, qui affirment se pencher sur la question de l'augmentation des frais d'inscription dans les universités espagnoles.
Le ministère de tutelle entend mettre en avant des accords bilatéraux afin de garantir l'égalité entre les étudiants marocains et leurs homologues espagnols. Le gouvernement marocain poursuit ses contacts avec son homologue espagnol en vue d'assurer l'égalité entre les étudiants marocains et leurs pairs ibériques conformément à une convention de coopération culturelle liant les deux parties depuis 1980, a indiqué Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de la formation des cadres.
Intervenant mardi à la Chambre des conseillers, M. Daoudi a rappelé qu'à travers cette convention, les parties signataires s'engage à permettre aux enfants des ressortissants de l'autre partie résidant dans son territoire, d'accéder dans les mêmes conditions que ses propres ressortissants, à ses collèges et institutions d'enseignement et de formation.
Diversifier l'offre de formation au Maroc
M. Daoudi a mis également l'accent sur la nécessité de développer et diversifier l'offre de la formation universitaire dans le royaume, de sorte que les Marocains ne soient pas contraints d'aller suivre leurs études à l'étranger, soulignant l'existence de consultations entre des universités étrangères en Espagne, en Russie et au Canada sur la possibilité d'ouvrir des annexes au Maroc.
En pleine cure d'austérité, le gouvernement de Mariano Rajoy a adopté le 21 avril un décret-loi concernant les frais universitaires qui, selon les autorités espagnoles, permettra d'économiser trois milliards d'euros. Le texte oblige notamment les étudiants étrangers originaires des pays extracommunautaires à s'acquitter, à partir de la prochaine rentrée universitaire, de la totalité des droits d'inscription dans les universités publiques.