Chiffres à l’appui, Lahcen Daoudi, ministre de l’Enseignement supérieur a dressé un tableau assez représentatif de son département. Sur la base des statistiques de l’année universitaire 2010-2011, il a indiqué que 475 907 étudiants sont inscrits dans 361 établissements.
Et ce, sous la supervision de 13 543 professeurs permanents, alors que le nombre des lauréats des universités s’établit à 40 000.
Quant à l’enseignement supérieur privé, Daoudi a souligné que 35 648 étudiants y sont inscrits, toutes branches confondues. Le nombre des instituts de l’enseignement privé s’élève à 1 117, avec une prédominance à hauteur de 73% des études en gestion, du commerce et de la communication.
Sujet ayant fait couler beaucoup d’encre, la formation des ingénieurs mérite encore d’être revisitée. Justement, le ministre a fait part d’une offre limitée en comparaison avec les véritables besoins. Il a précisé qu’au titre de l’année universitaire 2011-2012, 40 000 candidats ont été recensés contre 2 000 places vacantes.
Voilà qui remet en question toute la stratégie, en son temps ambitieuse, et qui consiste à former 10 000 ingénieurs par an pour les besoins de la croissance au Maroc. Toutefois, Daoudi n’a pas trouvé le Saint-Graal. Avant lui, les mêmes objectifs ont été exprimés lors de la signature en octobre 2009 du contrat Etat-universités pour la mise en œuvre du programme d’urgence 2009-2012. Mais depuis, rien ou presque n’a changé. Le gap qui sépare la volonté de l’action est toujours aussi béant dans un secteur censé accompagner les grands chantiers du pays.