Les parents d'élèves des écoles françaises s'insurgent contre les hausses des droits de scolarité

Les parents des enfants scolarisés dans les établissements de l'enseignement français au Maroc se sont insurgés contre la spirale de hausse des droits de scolarité décidée par l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger et envisagent d'intenter un recours judiciaire auprès du tribunal financier de Paris.

Les dirigeants de l'Union des conseils des parents d'élèves (UCPE) ont tenu à exprimer, dans une conférence de presse tenue mardi à Rabat, "tout le désarroi" des parents devant la nouvelle architecture des hausses sur trois ans annoncée par l'AEFE qui gère 480 établissements implantés dans 130 pays. L'UCPE, qui compte près de 3000 adhérents et est affiliée à la Fédération (française) des conseils des parents d'élève (FCPE), prévoit d'autres actions de protestation, après une campagne de mobilisation qui a concerné une journée "classe morte" dans ces établissements, des sit-in, le lancement d'une pétition on-line, l'envoi de correspondances aux politiques français et une réunion avec la directrice de l'AEFE.

L'AEFE avait déjà mis en oeuvre à la rentrée 2009, un premier plan d'augmentation de 12 pc annuellement et pour la rentrée 2012, on annonce de nouvelles hausses et la mise en place d'un nouveau droit de scolarité applicable à tous les élèves du réseau, les droits annuels d'inscription (DAI) qui varient entre 11.000 et 20.000 DH, selon que l'enfant scolarisé est de nationalité française, marocaine ou autre.

Résultat des dispositions de la Loi organique sur la loi de finances et de la Révision générale des politiques publiques qui ont fait que l'AEFE est devenue propriétaire-investisseur, ces augmentations n'en suscitent pas moins la grogne des parents qui estiment que les fonds engrangés par l'AEFE grâce aux frais de scolarité ne devraient pas servir à financer l'enseignement français à l'étranger à la place de l'Etat français, les investissements immobiliers prévus par l'agence, et encore moins les établissements implantés dans d'autres pays.

Les parents se sentent "piégés" dans ce système car les enfants scolarisés dans ces établissements ne peuvent pas suivre leurs études dans les autres systèmes, a déploré un des parents qui a aussi mis en garde contre la "précarisation" qui guette les parents, obligés de se saigner à blanc pour financer les études de leur progéniture. "Si j'avais su, jamais je n'aurai mis mes enfants dans le système français", a renchéri un autre parent de Fès confronté en sus aux frais mirobolants d'internat".

En fait, c'est toute la gestion de l'AEFE qui est pointée du doigt par les parents qui préconisent que l'Agence doit puiser sur ses fonds de réserve pour financer les établissements français dans le monde, les émoluments des personnels pédagogique et administratif et les investissements opérés par cet organisme qui relève de l'Etat français.

Créée en 1990, l'AEFE est un établissement public national placé sous la tutelle du ministère français des Affaires étrangères et européennes. Elle assure la gestion d'un réseau scolaire de près de 500 établissements implantés dans 130 pays. Le réseau de l'enseignement français au Maroc est le plus dense avec 39 établissements fréquentés par près de 28.100 élèves, dont plus de 60 pc sont marocains.

Publié le 18/04/2012

Publié le : 18/04/2012

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