Plusieurs décideurs marocains sont issus des grandes écoles françaises. Parmi eux figurent Saâd Bendidi (Centrale), Driss Benhima (Polytechnique) et Amina Benkhadra (Mines)
Compétences et relations. Ce sont souvent des atouts qui permettent de percer en entreprise. Mais un bon diplôme ouvre aussi de grandes portes pour devenir patron. De grandes écoles se sont ainsi érigées en institutions chargées de former l’élite politique et économique. On trouve des business schools mais surtout de prestigieuses universités. L’Ecole des Mines de Paris propose la 5e édition de son Classement international professionnel des établissements d’enseignement supérieur, établi à partir du nombre d’anciens étudiants figurant parmi les dirigeants exécutifs des 500 plus grandes entreprises mondiales.
L’Ecole des Mines s’est basée sur le CV des dirigeants exécutifs de ces entreprises. Le parcours scolaire de chaque dirigeant a été décortiqué pour attribuer des points aux établissements concernés. Ainsi, Harvard arrive en 1ère position. L’institution se distingue aussi par la formation des grands patrons américains. Parmi eux, les boss de General Electric, JP Morgan, Boeing, Goldmann Sachs, Pfizer...
La 2e place est occupée par l’Université nationale de Tokyo. Elle a formé les PDG d’Hitachi, de Mitsubishi et de Sharp, tous des poids lourds du capitalisme nippon. Une autre université japonaise, Keio, se place en 3e position. Si, au nombre des grands patrons formés, la première sort légèrement gagnante, la seconde peut s’enorgueillir d’avoir à son palmarès le dirigeant de la plus grande entreprise japonaise: Akio Toyoda, le patron de Toyota Motors. Première école française à apparaître dans ce classement, HEC figure en 4e position et est considérée comme un tremplin privilégié vers les grands groupes hexagonaux. François Henri Pinault de PPR, Baudouin Prot de BNP Paribas ou encore Henri Proglio d’EDF figurent parmi les 11 dirigeants d’une des 500 plus grandes entreprises du monde à avoir suivi des cours à HEC.
Un certain nombre d’entre eux cumulent par ailleurs ce diplôme avec celui de l’Ecole nationale d’administration (ENA), autre fabrique française des élites. Cinquièmes ex-æquo, les universités de Kyoto (Japon) et d’Oxford (Royaume-Uni). Iko Takanobu, patron de Honda, a suivi sa scolarité dans la première, tout comme celui de Mitsubishi Electric.
Dans ce classement, Oxford devance l’université de Nottingham, qui se place 13e, et surclasse sa rivale de Cambridge, reléguée à la 30e position.Certaines très grandes entreprises britanniques comme RBS, Barclays ou Aviva sont ainsi dirigées par des diplômés d’Oxford.
Parmi eux, le japonais Sony ou l’américain News Corp. A la 7e place, l’Ecole polytechnique (France) qui a formé de nombreux grands patrons, notamment, Patrick Kron d’Alstom et Carlos Ghosn de Renault-Nissan. Au Maroc aussi, Driss Benhima de RAM, Chakib Benmoussa du Conseil économique et sociale (CES), Ismaïl Douiri d’Attijariwafa bank, sont aussi passés par le campus de Palaiseau. Après l’Université Waseda (Japon), arrive l’ENA, une des voies royales pour devenir haut fonctionnaire étatique. Louis Gallois (EADS) ou Guillaume Pépy (SNCF) mais aussi de grands hommes politiques:
Jacques Chirac, Valéry Giscard d’Estaing… Mohamed El Yazghi ont été formés dans cette école. L’ENA n’occupe cependant «que» la 9e place car le diplôme de l’ENA couronne souvent des études supérieures commencées à Sciences Po, HEC ou Polytechnique. Sciences Po Paris se classe 17e, l’Insead est 21e ex-æquo avec l’Ecole des Mines par où sont passés Amina Benkhadra à côté de Carlos Ghosn (Renault-Nissan) et Jean-Bernard Lévy (Vivendi)... L’Ecole nationale des Ponts et Chaussées, qu’a fréquentée, entre autres, Adil Douiri (en plus de Polytechnique), arrive à la 38e place. L’Ecole Centrale de Paris dont Saâd Bendidi est un des plus fervents ambassadeurs à travers l’association des anciens étudiants marocains de l’institution est à la 92e place, ex-aequo avec l’European Business School Paris.
Publié le 23/03/2011