Le geste est plus symbolique que véritablement utile, mais c’est un bon début… Suite à la fuite du sujet de mathématique pour le baccalauréat national, début juin, et des remous que cela avait causé, le chef du gouvernement et son ministre de l’Education nationale devront s’expliquer devant la justice.
C’est un parent d’élève de Casablanca qui a pris l’initiative de l’action judiciaire. Il a décidé de saisir un tribunal, pour préjudice moral causé à son enfant et à bien d’autres. En effet, ce dernier, arrivé en salle d’examen, a appris que le sujet de mathématique était déjà sur les réseaux et que donc des candidats avaient été favorisés.
On se rappelle des mouvements d’humeur des élèves, des parents et même des enseignants et des surveillants ce mercredi 10 juin, quand avait commencé à circuler l’information que deux pages étaient sur la page Tasribat de Facebook, plusieurs heures avant le début de l’épreuve.
Le parent d’élève en question a donc décidé d’attaquer Abdelilah Benkirane et Rachid Belmokhtar qui, selon lui, ont mis huit heures avant de décider de faire repasser l’épreuve aux candidats. Durant ce délai, court peut-être pour le gouvernement mais infiniment long pour les candidats, ces derniers étaient désemparés, d’où le préjudice moral subi. De plus, que le sujet ait pu fuiter six heures avant le début de l’épreuve implique directement la responsabilité du gouvernement.
Le chef du gouvernement en personne avait déclaré suite à cela que cette affaire relevait de la trahison. Il devra en répondre… et si les choses ne devraient pas aller très loin, cette affaire pourrait constituer une occasion de débattre de cette problématique des fuites et des responsabilités du ministère et des surveillants ainsi que des techniques de la confidentialité des sujets, afin que cela ne se reproduise pas en 2016.